L'ITW coach de... Jérôme HAURET (Aureilhan, Excellence) : "Le social prend le pas sur le football"

Coach, comment et pourquoi êtes-vous devenu entraîneur de football ?
Après une grave blessure, à 23 ans, mon club de cœur, Horgues, m’a proposé de continuer à exercer ma passion en tant qu’entraineur de l’équipe fanion alors que j’entrainais les juniors et que j’étais très jeune. Je jouais alors à Soues Cigognes. Cela fait plus d’une vingtaine d’années maintenant.

Pouvez-vous nous détailler votre parcours de coach ?
Onze saisons en tant qu’entraineur de l’équipe fanion d'Horgues. Quatre à la tête de celle d'Ibos/Ossun. J'ai aussi réalisé une saison en tant qu'adjoint à Séméac et deux à l'ELPY. Désormais cela fait deux saisons que je suis l'entraîneur d'Aureilhan.

Qu'est ce qui vous plaît le plus dans ce rôle ?
De pouvoir faire progresser mon groupe dans divers domaines, de pouvoir transmettre et former, de manager une équipe et un staff.

Qu'est ce qui vous plaît le moins ?
L’investissement et l’implication des joueurs maintenant et certains comportements.

Que pensez-vous de la refonte des diplômes en vigueur depuis quelques saisons (module, certification, BMF,...) ?
Je trouve que cela est une bonne chose car cela permet de suivre l’évolution du football, de pouvoir avoir des éducateurs plus compétents dans le but de transmettre et former de bons joueurs et de ne pas faire n’importe quoi.

Les entraîneurs restent de moins en moins longtemps à la tête de leur équipe au niveau amateur. Avez-vous une explication à ce phénomène ?
Pour moi cela devient de plus en plus compliqué car la fonction est usante à moyen et long terme. Le social prend le pas sur le football, trop d’investissement pour peu de reconnaissance, trop de choses à s’occuper dans certains clubs si on ajoute à cela un manque de résultats, un manque d’implication, l’individualisme et une grosse attente de la part des joueurs ou dirigeants, autant de facteurs qui sont source de difficultés dans la durée pour un entraineur.

Zidane, Guardiola, Maradona, Papin... ils sont tous passés coach après une fabuleuse carrière de joueur. Pour vous, un entraîneur doit-il avoir été absolument un bon joueur pour être un bon entraîneur ?
Non, pas forcement. Pour moi il ne faut pas avoir été un grand joueur pour être un grand entraineur. Mourinho en est l'exemple. Il y a tellement de critères qui entrent en ligne de compte à ce niveau qu’avoir un nom ne fait pas tout.

Quel est votre meilleur souvenir d'entraîneur ?
Ma première saison en tant qu’entraineur avec un titre et une montée.

Le plus mauvais ?
Une saison qui fut pénible et usante.

Comment se passe votre début de saison ?
Plutôt bien et que cela dure.

Quel est votre tactique préférée ?
Aucune en particulier tant que mes joueurs prennent du plaisir.

Quel est votre modèle en tant que coach ?
Pas un en particulier, Deschamps pour son charisme, c’est un meneur d’homme, Wenger et Guardiola pour leur approche tactique et le jeu qu’ils prônent.

A vous le dernier mot !
Je souhaite une bonne saison à tous les coachs, qu’ils prennent beaucoup de plaisir ainsi qu’à tous les passionnés du ballon rond. Et merci à Football65.fr qui fait vivre notre petit département.

Propos recueillis par Puk

JERÔME HAURET
Né le 30 août 1972
Parcours
Joueur : Horgues, Gespe, MOT, Horgues, Soues
Entraîneur : Horgues, Ibos/Ossun, Séméac, ELPY, Aureilhan
Diplôme d'entraîneur : BMF
Métier : chaudronnier